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Quand le travail devient plaisir


"Ce qui nous oppose" est le second roman de Nina Frey (après "Charlie 17 ans").

C'est en février/mars dernier que j'ai eu l'honneur de me voir confié, par Nina, la relecture et correction de son manuscrit.


Quand on a lu « Charlie 17 ans », on a du mal à se rendre compte que « Ce qui nous oppose » est le produit de la même auteure. J’avais adoré le premier, mais que dire de ce nouvel opus, pourtant fondamentalement différent, qui plante malgré tout son décor encore une fois dans Paris.

Mais un Paris noir, sombre, qui tient parfois de la Cour des Miracles d’Hugo, ou des bas-fonds XIXème siècle de Zola. Ce Paris que finalement on peut aussi aimer, car Nina Frey réussit ce prodige de nous faire remettre en question nos propres jugements de valeur. C’est ce qui m’est arrivé, et j’avoue ne plus regarder vraiment de la même façon ceux qu’on appelle les « marginaux », et en tout cas m’interdire désormais tout jugement qui serait tellement subjectif.

Max et Tina, Tina et Max… tout un poème romanticontemporain que ces deux-là. Dès le début de l’histoire le décor est posé, et c’est aussi ce que j’aime dans un roman : on sait d’emblée qui est qui, et dans quels lieux on évolue. Une caméra à l’épaule, le lecteur tourne sans arrêt autour de ces deux personnages, isolés, ensemble, ou au milieu de leurs satellites (familles, amis ou…autres). Et on les suit – enfin on essaye ! – car ils sont épuisants. Mais on ne peut s’empêcher de vouloir continuer à les suivre, et on tourne et tourne les pages, les chapitres, car on veut absolument savoir où ils vont.

Et on est si souvent tentés de les arrêter parfois, de leur dire « non, ne dis/fais pas ça », ou bien « mais écoute bien ce qu’il/elle vient de te dire ! ». Enfin, par moments (mais on s’aperçoit qu’ils peuvent être nombreux), l’émotion nous serre la gorge. L’émotion… les émotions devrais-je dire, tant elles sont nombreuses, diverses, variées.


Je salue le talent de Nina Frey, car j’admire sa capacité à parvenir à mettre en scène une telle histoire, à donner une telle vie à ses personnages, à les faire évoluer dans la tête de ses lecteurs, ces derniers tout aussi exténués que ses héros, mais si heureux du vertigineux bonheur qu’ils ont eu à suivre Max et Tina. On surfe souvent très haut sur la crête des émotions, et on fait de la haute voltige, mais qu’est-ce que ça fait du bien au final !


En tant que lecteur, mais aussi dans cette mission de relecture-correction, j'ai été véritablement bouleversé par cette histoire.

Comment parler de travail quand on finit par "tourner les pages" par pur plaisir.

Décidément l'auto-édition révèle de sacrés talents, et Nina Frey s'inscrit parfaitement dans cette mouvance.


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